promenade dans le ksar d'Asrir
"Les ksar disposent souvent d'un double rempart flanqué de tours, d'une entrée unique que l'on ouvre au lever du soleil et que l'on referme au coucher du soleil. Le qsar obéit au principe du minimum d'espaces à surveiller, aussi les ruelles sont elles très étroites et couvertes et l'architecture se développe en hauteur."Mezzine cité par A.Joumani
Plan type d'un ksar (Claire Patteet)
"L'habitat fortifié est semble-t-il dicté par des contraintes sociales et écologiques qui poussent à un habitat compact et groupé...Le brassage ethnique que connaissent les qsur dévoile l'ampleur de la vassalisation et la complexité des rapports que les qsuriens entretenaient avec le monde nomade...Le mot qsar apparait lorsqu'il s'agit d'espace habité. Le qsar en se référant à l'espace bâti, se sépare dans l'imaginaire des espaces nus. Le qsar s'arrête là où commence "lekhla" le désert, là où il n'y a plus de constructions, ni séguia (canaux d'irrigation), là où les limites rigoureuses de l'humanisation de l'espace sont fonctionnelles par rapport à ces non-lieux qui s'ouvrent sur l'incertain, le méconnu et probablement l'ignoré car non habité sinon par ces "ehel lekhla" (gens du désert). C'est une présence proche et périlleuse qui surgit brusquement comme continuité négative du qsar et représente ainsi celui-ci sous une double sécurité: habitat chaleureux et chaleur des habitants à la différence de cette extériorité du "khla" qui se définit par son silence menaçant, par son vide.Le qsar est avant tout une présence humaine, une plénitude" Ahmed Joumani