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9 février 2011

Amers

ODE A LA MER,A L'AMOUR, A LA POÉSIE

AMERS, Saint-John Perse,1957

"...Au coeur de l'homme, solitude. Étrange l'homme sans rivage, près de la femme, riveraine. Et mer moi-même à ton orient, comme à ton sable d'or mêlé, que j'aille encore et tarde, sur ta rive, dans le déroulement très lent de tes anneaux d'argile - femme qui se fait et se défait avec la vague qui l'engendre...

Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t'a fait ce goût de femme heureuse et qu'on approche...Et ton visage est renversé, ta bouche est fruit à consommer, à fond de barque dans la nuit. Libre mon souffle sur ta gorge, et la montée de toutes parts, des nappes du désir, comme aux marées de lune proche, lorsque la terre femelle s'ouvre à la mer salace et souple, ornée de bulles, jusqu'en ses mares, ses maremmes, et la mer haute dans l'herbage fait son bruit de noria, la nuit est pleine d'éclosions..."

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Commentaires
E
quel texte ! un érotisme sacré... cosmique ! le roulis, le ressac, le murmure, le grand chambardement de la Nature et de l'amour charnel... Je retiens les deux premières photos et la dernière... qui rendent bien ces impressions de "femme qui se fait et se défait avec la vague qui l'engendre"
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